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12 février 2012 7 12 /02 /février /2012 08:53

   C'est à Niort où Jean-François LAURENT s'est rendu en voyage express pour une conférence sur la précocité intellectuelle et plus particulièrement sur la gestion des émotions qui peut poser problème. 

    Parti vendredi matin de Calvi en avion jusqu'à Marseille, il a pris le TGV afin d'arriver en fin d'après midi à Niort. la conférence était organisé par l'AAREIP du 79, jeune association créée avec l'appui de la Caisse d'Allocation Familiale et l'ai de sa grande soeur l'AAREIP 01 (Assication d'Aide à la Reconnaissance des Enfants Intellectuellement Précoces).

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    La magnifique salle de l'ancienne caserne de Niort était bondée à 20 h 30 pour le début de la conférence qui a duré deux heures avant de passer aux questions / réponses, salle composée à la fois d'enseignants, de parents, quelques professionnels du monde médical et para médical, mais également quelques jeunes adolescents.

     Après avoir présenté sa théorie du "coeur tailladée", après avoir expliqué pourquoi il utilisait le terme APIE (Atypique Personne dans l'Intelligence et l'Emotion, il détailla avec de nombreux exemples pris dans sa longue expérience du terrain ces émotions envahissantes qu'un APIE a tant de mal à gérer. Au delà du constat, Jean-François Laurent donne des pistes à suivre, des idées différentes pour gérer le quotidien de ces jeunes, que ce soit à l'école, au collège ou à la maison. Il propose, explique comment faire differemment dans une transgression de règles. Il raconte commen faire à la maison le soir, quand on est fatigué et que vos deux enfants se battent, comment faire en classe quand un enfant est trop agité...

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   Il a beaucoup insisté sur cette nécessité de ne pas rester seul, de travailler en intelligence collective entre parents, enseignants, personnes du monde médical, para médical pour ensemble explorer les problématiques du jeune et ensemble en trouver des réponses adaptées.

 

    Une anecdote pour illustrer ses propos : "Quand un parent rencontre un professeur et lui dit : Mon enfant s'ennuie à l'école, il doit sauter une classe... ce n'est pas entendable par le professeur, le parents vient avec la solution qui n'est qu'une solution parmi d'autres. il doit venir avec le problème et parler de son enfant à la maison du type : Mon enfant ne va pas bien, voici ce qu'il dit à la maison de l'école... il a de plus en plus de difficultés à s'endormir, il se tape la tête contre les murs, il a souvent mal au ventre, il dit qu'il s'ennuie à l'école. Et vous, comment le voyez-vous ? Pouvez-vous me parler de mon enfant à l'école ?... Le discours ainsi est beaucoup plus entendable par le professeur et en réfléchissant ensemble, en demandant également au psychologue, au médecin de se réunir, vous allez peut-être trouver une solution qui peut être le saut de classe ... ou pas. D'abord problématiser puis seulement ensuite chercher des solutions qui découlent bien naturellement.

 

    Jean-François Laurent a proposé à tous de se questionner sur le sens de leur intérêt pour les APIE, mais également aux parents pour leur rappeler qu'il n'y a pas d'enfants APIE sans au moins un de leur parent qui l'est également... et qu'il n'y a que très peu de professionnels intéressés par la précocité intellectuelle et émotionnelle qui ne le soient pas également...

      A méditer

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2 février 2012 4 02 /02 /février /2012 12:19
Du renvoi du cours à la salle d’étude  Ou le passage de relais au collège !

 

          Suite à une formation avec des éducateurs : C.P.E. surveillants, A.V.S.  E.V.S. dans un collège de Lyon, j’ai souhaité réfléchir à un « habitus scolaire»  quotidien du collège : le renvoi des élèves du cours vers la salle d’études, pratique largement répandue dans l’hexagone.24092009190

 

Un enfant est renvoyé de classe et arrive en salle d’étude. Il peut être renvoyé pour différents motifs : arrivée en retard, travail personnel non effectué, oubli de matériel, indiscipline diverse et variée. Quoiqu’il dise, qu’il fasse, quoique soit son attitude lorsqu’il arrive en salle d’étude : arrogante, agressive, renfermée, neutre, blasée, le jeune a subi une blessure narcissique. Il peut être blessé, se sentir coupable, même s’il dit ou montre le contraire, même si cela le satisfait apparemment, répond, conforte son statut social dans la classe qui peut être celui du rebelle, de l’insoumis, du cancre… Au moins, il a un statut dans son groupe de référence, Quand bien même, ce n’est pas la réalité intérieure du jeune. Il camoufle cette fragilité, le professeur cache son état intérieur, sa frustration de la classe et des élèves idéaux. C’est une situation subie, de substitution qui révèle les limites de chacun des acteurs.

 

Du point de vue de l’élève

Arrive donc notre exclus dans une situation de l’entre deux. Vu par le jeune, cela a pu être injuste ou juste. Il en veut au professeur ou pas… Mais, quoique son attitude montre, quelles que soient ses paroles, il est blessé, consciemment ou pas. Il peut jouer un rôle qu’il s’est attribué, il peut subir une situation qu’il ne maîtrise pas. Il se sent dévalorisé, rejeté, mal, quelque soient les signes extérieurs.

« Nous ne connaissons pas de cancres volontaires heureux ! » nous disait Georges Oltra.

 

 

Du point de vue du professeur

Que peut ressentir le professeur ? Il avait bien préparé son cours et un des jeunes le provoque, ne rentre pas dans son cadre. Il est déçu, énervé, en colère, blessé, que cet élève n’a rien à faire dans cet établissement, il a peur de ne pas y arriver, que va dire sa hiérarchie, conforté dans son idée que de son temps cela n’était pas pareil. Il doit assoir son autorité, pour l’exemple, pour la classe, pour ses collègues, pour lui. Les ressentis du professeur sont certainement multi dimensionnelles et mixent plusieurs émotions comme la colère et la tristesse, la peur… L’attitude du jeune lui renvoie une mauvaise image, son égo est mis à mal … ou à distance en feignant l’indifférence, consciemment ou pas.

- « Sans lui, cela irait mieux ! De toute manière, lui, il ne fout rien et il dérange… »

Ce jeune peut lui renvoyer ses propres limites comme lui permettre d’assoir son autorité, assouvir son pouvoir comme contribuer à son confort professoral sans nuire à sa logique de transmission de connaissances dans une classe « sage » et à l’écoute. Il a posé un acte habituel ou exceptionnel. En tout état de cause, il a renvoyé à d’autres la gestion de ce jeune.

Dans quelles conditions a-t-il pu le renvoyer ? Sur un éclat de voix, suite à une transgression de règles, une provocation, une récidive de provocation, une fin de non obéissance, un coup de sang, une lassitude extrême…

 

Du point de vue du surveillant

« - Encore lui, oh non ! Il va encore me mettre le bazar dans ma salle !

  - Il m’énerve ce prof, il en renvoie toujours deux ou trois chaque cours, il devrait changer de métier ! »

Et la salle est déjà pleine, on est vendredi après-midi, le surveillant est fatigué, c’est sa quatrième heure d’étude. Ils n’ont rien à faire, aucune consigne n’a été donnée. Il ne sait pas quelle attitude adopter : indifférence, le gronder de nouveau, le sauver en lui remontant le moral. N’oublions pas que l’élève arrive avec un message du type : « le professeur m’a viré alors que je n’avais rien fait ! De toute façon, il ne peut pas me voir ! Ou en feignant l’indifférence, la colère, les pleurs, le blasé. 

 

Je résume ce scénario catastrophe : Un professeur excédé renvoie de son cours un élève blessé que reçoit un surveillant décontenancé dont le statut d’autorité est contesté, voire non reconnu par l’ensemble des membres de la communauté éducative.

 

 

L’enjeu est majeur : Comment dans cette situation o combien complexe, noire et difficile, cette pratique du renvoi devienne un acte éducatif majeur, constructif de l’apprentissage des règles, de la personnalité du jeune, du renforcement de son égo, de la confiance qu’il doit avoir en lui ? Mais également le renforcement du professeur et du surveillant, le statut du collège qui devrait être un lieu de paix, de construction des savoirs et des attitudes positives ? Comment renverser la tendance et jouer gagnant / gagnant dans cette situation courante du collège ?

 

 

          Comment tous les membres peuvent se situer dans une logique constructive ? Cela dépend des adultes éducateurs.

 

Le professeur, quand il analyse la situation et que celle-ci n’est plus porteuse d’apprentissages, que la tension monte, qu’il n’a pas les mots, que l’élève l’a provoqué… Il peut avoir ce type de dialogues suivant :

« - Je t’ai déjà demandé plusieurs fois de te taire, je vois que tu n’y arrives pas. J’ai comme mission de faire cours à tous dans de bonnes conditions. Or, je n’ai pas les mots, je n’arrive pas à te placer dans les bonnes conditions. Je commence à m’énerver et j’ai peur que les mots dépassent ma pensée. … Je ne sens pas bien en classe. J’ai peur que tu n’arrives à gérer ton attitude, ni moi à t’aider correctement et cela ne conviendra pas à la bonne marche de la classe, je te propose d’aller récupérer en étude avec Mme xxx. Peut-être que cela sera bien pour toi….J’ai des difficultés, la classe a des difficultés, non pas avec toi, mais avec ton attitude. Je te propose d’aller en salle d’étude avec un autre éducateur, dans un autre lieu. Nous reparlerons de la situation ultérieurement. Va te reprendre, tu reviendras meilleur. Non, je ne peux pas accepter ton attitude, j’ai l’impression que tu me cherches, que tu me provoques ! C’est mon impression, peut-être que ce n’est pas cela pour toi, en tout cas, c’est ce que ça donne à voir et je ne l’accepte pas ! On en reparlera plus tard…»

 

- Un moment où le professeur ne passe pas sur les transgressions, les relève sans culpabiliser, nomme ce qu’il voit, ressent, analyse.

- Des paroles où le professeur parle de lui et non sur le jeune.

- Des paroles où le jeune n’est pas remis en cause. On parle de son attitude qui ne convient pas, pas de lui.

- Des phrases qui commencent par « Je » et non qui parlent sur l’autre.

- Une attitude empathique du professeur, mais ferme, qui tient son statut et sa fonction de professeur qui doit assurer le cadre optimal pour que ses élèves apprennent.

 

D’où un élève qui ne se sent pas rejeté, mais accompagné dans ses difficultés relationnelles et comportementales, contenu dans ses provocations éventuelles, qui existe, a le droit à l’erreur, mais accompagné sur son chemin.

 

 

L’éducateur surveillant accueille le jeune. Il peut ou n’a pas les moyens d’écouter le jeune. Il a le temps, les moyens, il peut tenir le type de discours et d’attitude suivant. Il est dans l’accueil du jeune qui ne va pas bien, non dans le jugement ou dans un rôle de garde chiourme.  Il est dans l’accompagnement.

          «  Bob, viens me voir. Qu’est-ce qu’il s’est passé pour toi ? Qu’as-tu ressenti à ce moment là ? D’après toi, qu’a pu ressentir le professeur ? Quelle est ta part de responsabilité dans cette affaire, la seule réponse interdite, c’est aucune. Si ce n’est que de sa faute, alors, tu ne peux pas agir sur la situation. Quelle règle as-tu transgressée et en quoi elle te protège ? Pourquoi est-elle intéressante cette règle pour toi ? Comme pour moi d’ailleurs ? La situation se reproduit demain. Comment peux-tu faire autrement pour que ce soit acceptable pour toi comme pour le professeur et que tu puisses te sentir respecté, mais le professeur aussi ?  Y a-t-il quelque chose que tu voudrais dire au professeur, ou écrire, ou que je lui dise en ton nom ? Comment peux-tu réparer ? Nous demanderons au professeur si besoin. »

 

          Dans ce type de dialogue, l’éducateur s’appuie sur des éléments de médiation et de gestion enrichissante des conflits. Il lui demande pour lui les faits, ses ressentis. Il tente de le mettre en empathie, c'est-à-dire à la place du professeur. Il lui rappelle la règle et le sens de celle-ci et en quoi elle est intéressante pour lui, il lui propose de rattraper, de regagner éventuellement la confiance du professeur, de l’institution. Il est dans une logique de sanction pour préparer un meilleur avenir. En ouvrant un dialogue apaisant avec le jeune, celui-ci peut être amené à lui confier les vraies raisons de son attitude, les raisons cachées qui nécessitent du temps pour émerger et être exprimées.

 

          Ensuite, un dialogue peut s’instaurer entre le professeur, l’éducateur et le jeune afin d’harmoniser les positions et avoir une compréhension commune de l’incident. Cela reste un incident qui ne doit pas être banalisé et utilisé à outrance. Sinon, il y a un problème autre qui ne sera pas débattu dans cet article.

          Cette logique de fonctionnement doit être débattu en amont et planifiée. Chacun des acteurs connaît sa fonction et reconnaît la fonction de l’autre. Des outils de communication du type « message express » peuvent accompagner le jeune quand il se présente en salle d’étude pour se reprendre et avoir un lieu d’accueil, d’apaisement, de clarification des situations.

 

          Oui, tout n’est pas si simple et les éducateurs, qu’ils soient professeur, surveillant, CPE, AVS, EVS, devront innover, chercher… ENSEMBLE !

J’entends déjà les réfractaires au changement se plaindre que cela prend du temps, qu’il faut les tenir, augmenter le niveau des punitions, mais cela n’a pas d’effet sur le long terme, que cela développe l’agressivité des élèves, la logique du « pas vu pas pris », évoquer la nostalgie du bon vieux temps, la faute des parents, de la société, des instituteurs qui n’ont pas fait leur boulot etc… N’oublions pas le temps perdu, l’énergie déployée pour tenter de les contenir par la peur, la menace, la soumission et l’obéissance aveugle. Si cela fonctionnait, ça se saurait !

 

          Les risques à vouloir, oser fonctionner différemment sont mineurs. Nous voyons bien que la situation initiale ne fonctionne pas ou mal. Ce sont toujours les mêmes élèves qui sont renvoyés. Si cela marchait, il y aurait des effets dans le temps. Or, il n’y en a pas. Les récidivistes sont légions. Il n’y a donc pas ou très peu d’impact positifs sur le changement d’attitudes des élèves. Le scénario est bien huilé. L’élève provoque une réaction chez le professeur qui exclut l’élève qui se retrouve en études sous la responsabilité du surveillant.

 

Misons une nouvelle fois sur l’intelligence collective. Osons chercher ensemble d’autres voies, d’autres pratiques qui permettront au jeune de s’apaiser, de se sentir entendu et compris, au professeur de se sentir mieux respecté et ainsi meilleur professeur, à l’éducateur en fonction de surveillance d’avoir un rôle majeur et indispensable dans l’accompagnement du jeune et plus ce ressenti « d’étude poubelle », de bouche trou du collège.

 

 

 

En fin de séance de formation de seulement deux fois 3 heures, le groupe des éducateurs a souhaité faire remonter les propositions suivantes :

 

- Une réunion par mois des éducateurs de l’établissement ensemble afin de partager, comprendre, élaborer.

- 1 ou 2 demi-journées de formation par an, voire plus si possible.

- Elaborer une fiche relais entre la classe et l’étude

- Préciser le règlement intérieur sur de nombreux points de détail. Chacun a sa propre analyse et pose ses propres règles.

- Mettre en place des outils de communication sur les temps péri éducatifs.

- Repenser l’appellation de la fonction de surveillant pour éducateur, assistant d’éducation, accompagnant…

- repenser le lieu études et l’appeler autrement pour une plus grande considération.

- Une rencontre avec les professeurs de collège pour expliquer ce qu’on fait : les attentes des uns et des autres… une formation, une activité avec un tiers : temps relais, temps de renvoi, règlement intérieur sur les temps péri éducatifs…

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Merci au groupe des éducateurs du collège avec qui je viens de travailler deux fois trois heures et qui a alimenté ma réflexion sur  ce sujet par leurs compétences, expériences, ouverture…

                Jean-François LAURENT

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29 janvier 2012 7 29 /01 /janvier /2012 17:23

 

 

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28 janvier 2012 6 28 /01 /janvier /2012 08:52

 

Meaux, belle organisation en perspective !

 

 

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19 janvier 2012 4 19 /01 /janvier /2012 19:54

"J'ai jamais compris les gens qui usent de leur regard noir pour faire souffrir les autres. Pourquoi quand ils le font, un sourire vicieux s'installe sur leurs lèvres ? Et comment peuvent-ils "jouir" en les voyant s'effondrer ?


   Ce qu'ils ne savent pas, c'est qu'au fond, le peu de confiance qu'ils ont obtenu au cours de leur parcours s'envole en un clin d'oeil. Je sais ce que je dis car ça, je l'ai vécu pendant presque deux ans. J'ai subi les moqueries des autres pendant tout ce temps. Le peu de bonheur que j'avais se détruisait rien qu'avec leurs paroles.

    Heureusement, j'ai su m'endurcir et aujourd'hui, ces mots me touchent beaucoup moins que quand j'étais "jeune".

    Je n'ai qu'une chose à dire aux personnes qui subissent la cruauté des autres, à ceux qui se fracassent la gueule à chaque rire moqueur. Oui, je n'ai qu'une chose à leur dire : Don't worry, be APIE". Les gens que vous aimez, vos frotteurs de lampe seront toujours là pour vous.

     Quelqu'un me l'a rappelé hier...

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18 janvier 2012 3 18 /01 /janvier /2012 12:16

     Une semaine intense de formation à l'école actuelle bilingue de Dakar (EAB) qui travaille sur les mêmes champs de la médiation et de classe APIE. Deux conférences à destination des familles, une conférence à destination des professionnels de l'éducation,telechargement--2-.jpg

 

de nombreux échanges et contacts, Ange, l'enseignant de la classe APIE qui regroupe 8 enfants de CP, CE2 et CM1 qui m'a longuement ouvert ses portes,telechargement--9-.jpg

des rencontres institutionnelles, d'autres qui ne l'étaient pas... Bref, le temps est passé bien vite. Cette classe est la première à accueillir spécifiquement des enfants précoces en Afrique de l'Ouest.

   Une école qui met en place des élèves médiateurs qui ont reçu une formation avec Brigitte Faofer, directrice de l'établissement.

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     Poser un regard sur sa culture, son système éducatif d'un autre lieu, d'une autre culture est toujours enrichissant.

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    Je souhaitais jouer gagnant / gagnant dans les échanges, je fus comblé. Ce qu'il en reste : La confirmation du lien étroit entre médiation, gestion des conflits et précocité intellectuelle. Les APIES ne supportent que difficilement une éducation fondée sur les punitions, la peur, l'humiliation, la soumission, d'où, si l'équipe le perçoit, ce malaise dès qu'il s'agit de gérer des transgressions de règles avec ses enfants là. Avec les uatres, les enfants standards, c'est la même chose, mais ils laissent moins de confiance en soi dans ces épreuves d'humiliation.

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    Expérience riche, cela faisait six ans que je n'étais pas parti à l'étranger travailler. Après la Mauritanie, l'Algérie, le Liban, voici la découverte bien partielle du Sénégal et de ses habitants. Un peuple joyeux, élégant, accueillant.

     Jean-François Laurent

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7 janvier 2012 6 07 /01 /janvier /2012 22:08

   Jean-François Laurent quitte son île pour une semaine à Dakar au Sénégal et l'école bilingue qui développe un magnifique projet sur l'accueil d'enfants précoces. Après des contacts avec l'enseignant de la classe de cycle 3, J-F Laurent a été en lien avec la directrice qui lui a demandé de venir sur place.

   Tous les matins seront consacrés à un travail de co animation de classe avec l'enseignant titulaire de la classe spécialisée dans l'accueil des enfants précoces ou comme J-F L les nomme : des APIES.

    Les après-midi seront consacrés à des modules de formation et des conférences avec tous les acteurs du système : enseignants, parents, personnel d'éducation.

   Les thèmes abordés tourneront autour de la précocité intellectuelle et la gestion de leurs émotions ainsi que leur gestion au quotidien dans la classe.

    Une part importante des formations aura également pour objet la médiation scolaire et l'évaluation. Les problématiques d'autorité, de gestion des conflits, de gestion des transgressions  de règles seront au programme.

   Une semaine riche de rencontres, d'échanges...

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31 décembre 2011 6 31 /12 /décembre /2011 19:44

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Je vous souhaite à tous pour cette nouvelle année de :


     "Lever les bras et caresser les étoiles"

 

                     Jean-François Laurent 

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15 décembre 2011 4 15 /12 /décembre /2011 13:24
L'ANPEIP Tarn et Garonne, à l'occasion des 40 ans de sa Fédération,  vous propose une conférence
 ConfDec2011
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14 décembre 2011 3 14 /12 /décembre /2011 18:14

     Que de polémiques au sujet de l'évaluation des professeurs du secondaire. j'écoute des débats où les profs vont être "fliqués", à la botte, .... des chefs d'établissements.

    Une nouvelle fois, il me semble que le processus prend le pas sur le produit fini. Effectivement, il s'agit encore d'une circulaire tombée d'en haut (DRH de l'Education Nationale). Dans le privé, je ne sais pas si c'est un modèle, en tout cas, c'est une pratique courante, chaque année, les cadres ont un entretien avec leur responsable et font état des objectifs fixés l'année antérieure et vérifient où on en est de l'atteinte ou non des objectifs. Souvent, c'est quantifiable : augmentation des profits ? de la production, de l'augmentation des parts de marché, de la baisse des coûts...

   Effectivement, pour les profs, il s'agit de pouvoir quantifier la qualité de leur travail. Quand j'étais directeur (15 ans), je m'étais amusé à élaborer quelques critères observables sur mon équipe alors que je n'avais aucun moyen moyen de gratifier mes profs toujours prêts, de bon humeur, bosseurs, empathiques avec leurs élèves, disponibles pour écouter les parents, effectuer des remplacements... En voici quelques-uns :

     - Le professeur arrive-t-il à l'heure ? 

      - A t-il une tenue adaptée à l'exercice de sa fonction ?

     - Participe-t-il volontiers à des formations ?

     - Rend-il ses copies comme prévu ?

     - Prend-il du temps pour travailler avec ses collègues ? 

     - Remplace-t-il des collègues absents quand il le peut ?

     - Participe-t-il concrètement aux projets de l'établissement ?

     - Est-il lui-même souvent absent pour de très courtes durées ?


          Puis nous arriverions à des critères plus subjectifs, mais qui malgré tout, sont observables : 

      - Est-il apprécié de ses élèves ?

      - Est-il disponible pour recevoir des parents ?

      - Est-il en empathie avec les élèves, leurs parents ?

      - Comment parle-t-il de ses élèves ?

      - Comment parle-t-il à ses élèves ?

      - Organise-t-il des activités de soutien ?

      - Est-il écouté en cours ou est-ce "l'indiscipline "?

      

         Nous pourrions aller plus loin encore, mais j'aime la remarque d'un IEN (du primaire) qui me disait qu'il avait environ 300 professeurs sous son autorité, mais que simplement 8 étaient dangereux pour les élèves. Quant aux autres, sa venue n'avait comme objectifs que de leur donner de l'énergie, de la confiance pour qu'ils continuent leur métier avec joie, amour et convictions. Il me semble que cet inspecteur avait compris sa mission et fixé des objectifs sains et efficaces à ses professeurs.

 

     Pour moi, la maîtrise de la matière a été validée à l'université par l'obtention d'un diplôme et nous ne devrions pas revenir sur ce point, sauf pour les matières évolutives où des formations obligatoires devraient être organisées. Donc, l'évaluation devrait porter sur "l'environnement" de la matière : la pédagogie, la relation, l'organisation, l'engagement. Alors, qui est le mieux placé pour mesurer ces paramètres ?

    Le chef d'établissement pour certains,

    Un spécialiste de la pédagogie pour d'autres,

    Une collecte d'informations auprès des parents pour d'autres,

  Ou le croisement de ces différents acteurs du système ?

 

   Et pourquoi pas demander également aux élèves d'avoir à s'exprimer sur leurs professeurs ?

 

   Jean-François, tu es fou de proposer cela ! 

   Nous arriverions à une évaluation d'acteurs par d'autres acteurs. cela mériterait  d'être approfondi, mais que des élèves puissent aussi donner leur avis sur un professeur, le débat me semble intéressant à ouvrir.

  La définition de l'évaluation qui me convient le mieux est : "Evaluer, c'est prélever de l'information pour décider !"

     Et si nous décidions que repenser l'évaluation des professeurs, c'est leur donner des informations et des moyens pour améliorer leurs pratiques auprès des élèves, de manière douce et constructive, le débat serait moins "virulent" sauf pour la frange des professeurs dangereux avec leurs élèves, mais là, c'est un autre débat.

 

Des pistes à explorer : 

  Quand je reprends les propos du ministre "Chatel", celui-ci estime que l'évaluation des profs ne reprend pas la totalité des aspects du métier et que le chef d'établissement est le mieux à même pour évaluer.

  Nous commetrions la même erreur. Si l'inspecteur ne voit pas la totalité des facettes du professeur, le chef d'établissement non plus. Voilà pourquoi je prone une évaluation "multiprismes" qui pourrait aller d'un questionnaire aux élèves, aux parents, entretien avec le Chef d'établissement, visite en classe avec un spécialiste de la pédagogie, co-évaluation avec un pair et remise d'une analyse de pratique....

 

    A nous d'imaginer une évaluation plus juste, multidimensionnelle, formative et non à vocation exclusivement certificative, tout en acceptant l'idée qu'il y a des bons profs et des mauvais profs... et qu'ils gagnent peu ou prou le même salaire, ce qui est injuste. 

 

    Débat à approfondir, enrichir, questionner... afin que le processus prenne le pas sur le produit et que je ne reproduise pas le système que je dénonce :  Que vive l'intelligence collective !

 

                              Jean-François LAURENT

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Qui Suis- Je ?

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  • : Présentation de mes activités de formateur, conférencier et écrivain dans les domaines de l'éducation : enfants intellectuellement précoces, HPI, EIP, APIE, ainsi que tout ce qui touche l'autorité, la violence, le conflit, les règles dans les établissements scolaires. Me retrouver sur le site : www.jeanfrancoislaurent.com
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