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12 décembre 2012 3 12 /12 /décembre /2012 13:25

Lettre à un professeur,

 

    "Je te tutoie, c'est la coutume dans l'Education Nationale, et comme je suis resté dans la grande maison 29 ans...

Bon sang, tu ne vois pas que la répression à outrance ne fonctionne pas ! Tu n'as que cela comme arme, étant donné que tu as été élevé comme cela que ce soit à la maison ou à l'Ecole. Avouer que ça ne marche pas, c'est quelque part critiquer tes parents, tes anciens profs. Or, tu as réussi à l'Ecole et c'est difficile, je le conçois aisément, ayant moi-même réalisé ce chemin vers la gestion pacifique des conflits, la non violence.

     Au 13 heures, j'entends qu'un des tiens s'est fait agresser avec un cocktail explosif et je le regrette, ne trouve pas cela normal. C'est grave ! Mais la réponse, l'analyse effectuée n'est pas la bonne. Ces jeunes sont issus de cette culture de la punition et de la répression. mais quand leur a-t-on appris à agir autrement ? Les seules réponses apportées, à disposition des professeurs, c'est un mot sur le carnet pour les parents, des heures de colle, des punitions, des exclusions. mais si cela fonctionnait, cela se saurait, se verrait !

     Je suis en train de réfléchir à une autre affaire de vol dans les blousons par des grands "troisièmes" à des petits "cinquièmes" une classe entière pris à faire les poches des plus petits. Un I Pad et un smart phone disparus. oui, il faut agir, mais comment avant d'en arriver à des faits encore plus graves que sont les agressions physiques sur des enseignants ?

    La réaction du corps professoral est d'organiser un conseil de discipline afin d'exclure quelques élèves, pour l'exemple, pour leur montrer l'autorité, leur faire peur... Mais qu'apprendront ces jeunes si ce n'est de faire encore plus attention la prochaine fois pour ne pas se faire prendre. Rien ! Ils recommenceront avec plus de rage et de rancune, l'image qu'ils ont d'eux-même encore plus salie.Oui, il ne faut pas ne rien faire.

      Je propose dans le cas des vols multiples qui vont des outils de classe aux objts plus personnels :

           - Qu'un représentant des forces de l'ordre vienne reprendre les jeunes concernés pour un rappel fort à la loi avec leurs parents et l'équipe de direction de l'établissement,

           - Que ce réprésentant de la loi vienne rassurer les jeunes de la classe de cinquième en collectif,

           - Que ces jeunes aient une réparation à effectuer que les élèves de cinquième nomeront  "de quoi avez-vous besoin pour vous sentir en sécurité, vous sentir bien ? 

           - Que le chef d'établissement nomme également la réparation dont il aura besoin pour refaire confiance à ces jeunes,

           - Qu'un travail de réflexion soit mené sur mla classe, voire plus sur les effets de groupe, les enjeux d'actes de vol,

           - Qu'ensuite soit mis en place une formation à la gestion des émotions, la place de la parole, la gestion des conflits, que ce soit pour les élèves, mais également pour les professeurs.

   Ces réparations peuvent aller de l'organisation d'une sortie commune, d'un temps de réflexion ensemble (troisièmes et cinquièmes), d'un temps d'écoute commun, d'un travail d'intéret général pour les troisièmes... Mais des actes qui réparent, qui recherchent le levier de l'intelligene, de l'empathie, et non celui de la peur. Si l'institution est violente en termes de reprise de transgression de règles par la répression, les élèves le seront à leur tour. Ils auront appris la loi du plus fort.

 

         L'idée à développer est d'utiliser cette transgression de la loi de manière à apprendre à mieux vivre ensemble. Ces jeunes sont en devenir et ils ont à mener des apprentissages sur la gestyion de leurs pulsions, de leurs actes. et oui, c'est difficile, notamment avec des adolescents. Il faudra peut-être recommencer plusieurs fois avant que cela porte ses fruits, mais ça fonctionne. Toutes les initiativs qui ont été menées dans ce sens ont prouvé que le niveau d'incivilités et de violence baissait très sensiblement avec la mise en place de lieux de parole, de formation à la médiation, à la gestion non violente des conflits. et si nos jeunes étaient éduqués de cette manière dès le plus jeune age, nous ne serions pas, ou moins à devoir gérer des situations catastrophiques d'agression au cocktail explosif !

     Nous avons, nous adultes, nous parents, nous professeurs, une responsabilité majeure dans ces actes. il y a deux ans, j'avais annoncé que les actes de violence ne feront qu'augmenter si nous ne changeons pas de manière forte notre manière d'appréhender les transgressions de règles chez les jeunes.

     Nous durcissons les positions avec un arsenal de punitons appelées souvent à tort sanctions, toujours plus d'exclusions, toujours plus de décrocheurs, d'échec scolaire... Mais il faut faire comme avant ! 

 

    Ecoute-moi, je reviens vers cet acte sauvage vis à vis d'une professeur. Comment je ferai ? Prise de conscience de la gravité de l'agression par le juge,  Rappel à la loi très fort avec travaux d'intérêts généraux en crèche ou ailleurs, mais avec comme objectifs que cela répare la société et la professeur, changement de lycée pour se refaire une image différente, suivi éventuel avec un éducateur ou un psychologue, écoute des ressentis de la professeur par les deux jeunes... Et si nous sommes plusieurs à nous pencher sur ce cas, nous trouverions d'autres pistes à explorer.

    Mais si on les exclut, les mettons en prison ou je ne sais quelle punition, que feront-ils ensuite ? Quel coût cela aura-t-il pour le jeune, pour la société ?

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     Osons aller sur les voies de la gestion non violente des conflits, la médiation, la place des émotions, le sens de la règle, la réparation... pour plus de paix, de sérénité, de bienveillance.

     Bien amicalement à tous et à toi cher ancien collègue"

             Jean-François Laurent

 

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7 décembre 2012 5 07 /12 /décembre /2012 10:30

        080420101205L’avantage de participer à un colloque et d’intervenir en dernier, c’est la motivation de suivre les autres interventions, de se laisser interpeller et de devoir intégrer ces différents apports dans votre intervention. Et c’est ce dont j’ai profité à Dijon où le CECCOF (Centre d'études cliniques des communications familiales) avec François Fagard en chef d’ochestre, organisait un colloque intitullé : « CONFIANCE ET RESPONSABILITE, Prendre conscience et oser agir »

De Pascal Lardellier, professeur à l’université de Bourgogne en passant par R. Neuburger, psychiatre et thérapeute de couple, le sociologue Patrick Watier ou le psychanaliste François Auger et moi-même, dans une dimension pédagogique nous avons traité de la confiance.

 

Quelques phrases relevées au fil des interventions :

« - La confiance, c’est un sentiment de sécurité envers quelqu’un…

- La confiance est un don : Je donne ma confiance, l’autre me donne sa loyauté…

- Il y a un moment où il faut se méfier totalement ou se confier totalement…

- La confiance, je t’accorde un statut privilégié dans ta relation avec moi…

- Toute relation est dangereuse, mais on ne peut s’en passer…

- La rupture de la confiance, c’est la blessure de trahison… il faut du temps pour s’en remettre.

- C’est comme la bourse, si tu investis peu, tu gagnes peu, si tu investis beaucoup, tu risques de perdre beaucoup.

- L’inversion de la dette transgénérationnelle. Dans le passé, les enfants avaient une dette vis-à-vis de leurs parents, maintenant, du fait que les parents choisissent d’avoir un enfant, ils ont une dette vis-à-vis de leur enfant…

- La connaissance ne peut advenir sans confiance, si j’ai confiance, je peux prendre des risques. Apprendre, c’est prendre des risques. S’il y a de la méfiance dans la relation prof élève, il n’y a plus de prise de risque, l’apprentissage devient beaucoup plus difficile…

- Il ne peut y avoir confiance que s’il y a réciprocité…

- La confiance est une dynamique, un lien protecteur, une promesse d’avenir, une stabilité…

- la confiance est la capacité qu’ont les adultes à nous montrer le chemin…

- S’il n’y a pas de plaisir, il n’y a pas de confiance… »

 

Quand on replace ces quelques morceaux choisis en perspective avec l’école, on sent des espaces importants à combler.

 

Ce qui se joue entre le professeur et chacun de ses élèves est bien du registre de cette relation complexe confiance / loyauté.

Le professeur fait confiance à priori en ses élèves, il attend en retour de la loyauté, c’est-à-dire, vu par lui, une attitude conforme (sage, à l’écoute, silencieux, respectueux des codes, poli… l’élève parfait), des résultats bons et conformes à ce qu’on attendrait des jeunes de la classe. Mais est-ce toujours le cas ? Et le professeur se sent trahi et ne donne plus sa confiance.

Vu par le jeune, il donne à priori sa confiance au professeur (du moins au début de plus ou moins longue carrière d’élève). Puis il ne comprend plus : il est puni, rabroué, ne comprend plus, s’oppose. Il se sent trahi également. Nous nous retrouvons donc avec des deux côtés des personnes qui ont donné leur confiance et qui se sentent ensuite trahies. Malgré tout, elles doivent cohabiter durant des années. Nous pouvons retrouver des comportements d’élèves agressifs, violents vis à vis des profs, de leurs pairs, d’eux-mêmes, des jeunes qui n’osent plus se risquer à apprendre parce qu’ils n’ont plus confiance, qui n’investissent plus au risque de tout perdre. Nous retrouvons des professeurs qui, très rapidement, alors qu’ils avaient la flamme du débutant de carrière qui a choisi ce métier par « amour des enfants » deviennent les casseurs de jeunes en salle des profs.

Lisons cette relation confiance / loyauté qui se ressent donc de chaque côté en trahison avec des APIEs dont les émotions sont exacerbées. La catastrophe est annoncée.

OK, mais sur quels leviers jouer pour laisser rentrer une confiance durable à l’Ecole ?

- Stopper toute forme de compétition à l’Ecole :

Entre élèves d’abord, Entre parents et enseignants, Entre enseignants et soignants, en interne dans la hiérarchie de l’EN… Devenons partenaires : coopération plutôt que compétition.

Cela passe par un changement de pratiques scolaires. Interrogeons quelques pratiques d’un autre temps qu’on ne permettrait jamais dans une formation pour adultes :

         - Interroger en classe celui qui ne sait pas,

         - Remettre les résultats d’une évaluation devant ses pairs,

         - Faire passer au tableau quand on ne comprend pas,

         - L’interrogation surprise,

         - Mettre des mauvaises notes,

         - Crier pour faire apprendre, dévaloriser,

         - Ne jamais être satisfait : « Tu peux mieux faire ! »,

         - Relever ce qui ne va pas plutôt que ce qui est bien,

         - Donner encore plus de devoirs du soir quand le jeune est en difficultés, mettre des moyennes et un comparatif à la moyenne.

 

Si je résume ces changements :

       - Suppression totale des notes, classements… pour une évaluation formative.

       - Suppression totale des punitions pour des sanctions réparatrices, élaboration d’un règlement intérieur qui intègre cette notion

       - Formation de classes hétérogènes pour faciliter la coopération entre élèves

       - Des temps de parole, d’expression des émotions pour les élèves comme les professeurs

       - Formation des élèves à la médiation, gestion des conflits

       - Paroles positives, chaudoudoux, cadre bienveillant.

       - Cadre bienveillant (je l’ai déjà dit, mais c’est si important)

 

 

       Oui, les jeunes doivent avoir plaisir à aller à l’Ecole et pour cela, ils doivent avoir confiance en leurs professeurs. Sans confiance, pas de plaisir et sans plaisir, pas de confiance. Les jeunes ne doivent pas souffrir pour apprendre, ce qui n’enlève aucunement l’exigence de l’apprentissage, le goût et le plaisir de l’effort, la fierté de l’accomplissement de la tâche.

Oui, je continue de rêver à cette école qui est repartie dans la bonne direction, dont les intentions sont redevenues plus en adéquation avec mes convictions. Je fais confiance en l’avenir…

                            Jean-François Laurent

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3 décembre 2012 1 03 /12 /décembre /2012 18:36

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   Pourquoi les enfants ne gardent-ils pas ce sourire innocent ?

 

   L'ECOLE devrait avoir cette mission première : 

                                                      Préserver ce sourire de confiance, de joie, de bonheur...

 

Et cela passe par instaurer un cadre bienveillant,

           - développer le goût de l'effort et en prendre plaisir et satisfaction profonde,

           - des chaudoudoux à foison,

           - des projets de travail qui ont du sens pour l'enfant,

            - des classes où les enfants ont le droit de s'entraider,

            - des classes où tous les enfants réussissent.... chacun à leur niveau maximum,

            - des classes où les émotions sont connues, reconnues, exprimées,

            - des médiateurs enfants,

             - zéro punitions, mais que des sanctions réparatrices...

             - Plus de devoirs du soir, mais des temps de travail à la maison pour le lien école famille

             - Des carnets où il est interdit d'écrire : "peut mieux faire"

             Des Ecoles où on a le droit d'être en colère... avec des phrases "je".

 

 

   Je m'enflamme. Et oui, je rêvais. Mais il me semble que je n'en étais pas loin 

      Bises à tous

            Jean-François

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26 novembre 2012 1 26 /11 /novembre /2012 09:47

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PAGE 1

LOGO – CECCOF   Centre agréé de Thérapie Familiale et de formation à l’Intervention Systémique organise son prochain Colloque

 

 

PROGRAMME
Confiance et responsabilités
Prendre conscience et oser agir

 

Jeudi 6 décembre 2012
C.R.D.P. – 3 avenue Alain Savary

21000 DIJON

 

 

 

 

Pour tout renseignement, contactez le CECCOF Formation

Internet www.ceccof.com- e-mail : colloques@ceccof.com

96 avenue de la République – 75011 PARIS – Tél. : 01 48 05 84 33 – Fax : 01 48 05 84 30

 

EDITORIAL

 

La confiance un thème complexe qui traverse l’ensemble de la société dans toutes ses sphères.

En quoi et en qui  pouvons-nous encore avoir confiance ?

 

Le devoir de se réaliser soi-même tend à provoquer des angoisses au point que la majeure partie de la population se dit et se montre pessimiste. Mais ne sommes-nous pas la proie d’une hypermédiatisation d’un pessimisme liée à une supposée perte de confiance ? La recherche de confiance laisse entendre le désir de tisser du lien.

 

Dès l’enfance, la construction de la confiance en soi s’impose en vue de faire grandir une sécurité intérieure.

Il convient de souligner que ce processus est favorisé  par l’altérité et un contexte relationnel suffisamment bon et bienveillant.

 

La confiance est une valeur en souffrance comme beaucoup de valeurs. Mais peut-être faut-il considérer la confiance comme un sentiment qui témoigne d’un attachement et moins comme une valeur qui elle, témoigne de la raison.

 

Probablement, la famille, le couple peuvent être des instances où l’on peut refaire et vivre du lien. Y compris avec l’aide de thérapeutes parfois. Nous aurons à étudier la relation de confiance dans la rencontre thérapeutique.

 

Les systèmes thérapeutiques, éducatifs, pédagogiques, soignants tentent de réamorcer les processus de confiance en soi. Mais ils doivent sans cesse mesurer leurs propres critères à propos des buts à atteindre.

Comment les intervenants travaillent-ils à leur propre liberté de penser ? Comment participent-ils à l’émergence de la créativité des personnes reçues ?

 

La confiance suppose la réciprocité : le concept de développement personnel suffit-il ? L’éveil à la réciprocité nous concerne tous

 

Cette journée groupe des intervenants d’horizons différents qui proposeront des analyses diverses et propose des exemples cliniques qui sont autant de supports à la réflexion.

 

Nous aurons le souci de développer les échanges avec les participants

 

F FAGARD

MATIN

 

09h00 - 09h15       Introduction

François Fagard, Psychothérapeute C.H.U. de Dijon – Service psychiatrie et addictologie, responsable de l’antenne Ceccof Formation à Dijon et régions Est

 

 

09h15 - 10h00       Panser la confiance…radiographie d’une valeur en souffrance

Et si c’est à la confiance qu’il fallait refaire confiance, pour refaire du lien dans nos relations familiales, institutionnelles, numériques ?

Cette conférence procédera à un état des lieux critique de la confiance dans notre société, à travers différentes études de cas.

Pascal Lardellier, Professeur à l’Université de Bourgogne, chercheur, auteur de nombreux ouvrages consacrés aux formes et fonctions des rites, aux usages relationnels d’internet

 

 

10h00 - 10h45       Présentation d’un entretien familial

 

Thérapeute en séance : Bernard Prieur, Directeur Fondateur du CECCOF, Psychanalyste, Thérapeute familial. Auteur de nombreux ouvrages dont « L’argent dans le couple », Ed. Albin Michel, 2007

 

 

10h45 - 11h00          Pause

 

 

11h00 – 12h00      Discussion, débat sur l’entretien et autour du thème « Quand la loyauté pose problème à la dignité »

Robert Neuburger, Psychiatre, Thérapeute de couple et de famille. Auteur de nombreux ouvrages dont « Exister, le plus intime et fragile des sentiments », Ed. PUF

 

 

12h00 - 12h30       Questions avec la salle

 

Modérateur : Bernard Bonin, Professeur de psychiatrie, Chef du service Psychiatrie et addictologie du C.H.U. de Dijon

 

 

APRES-MIDI

 

 

09h00 -

14h00 - 14h45       Eloge de la confiance

Pour décrire des interactions quotidiennes, des relations représentant(e)s / représenté(e)s, des relations économiques, on emploie très souvent le terme de confiance ou ses antonymes défiance et méfiance. La communication portera sur l’analyse de la confiance comme moyen de traiter avec le risque et l’incertitude.

Patrick WATIER, Professeur à l’Université de Strasbourg. Spécialiste de sociologie allemande. Auteur de nombreux ouvrages dont « Eloge de la confiance », Ed. Belin

 

14h45 - 15h30       Confiance, confiance en soi, responsabilité : trois points d’appui pour comprendre le passage de la survie à la vie

François AUGER, Onco-psychologue au C.H.U. de Dijon. Docteur en psychanalyse à Paris 7. Il dirige des ateliers d’analyse de la pratique à Dijon.

 

 

15h30 - 15h45       Pause

 

 

15h45 - 17h15       « Confiance en soi, pédagogie et éducation »

 

Jean-François Laurent, Enseignant et chercheur. Il travaille avec les enfants en difficulté, en rupture scolaire et les enfants intellectuellement précoces. Ses travaux portent sur la restauration de l’estime de soi et de la confiance en soi. Auteur de nombreux ouvrages dont « Médiation sous le préau », Ed.

 

Discutant : François Fagard

 

 

17h15 - 18h00       Questions, débat avec la salle et conclusion de la journée 

  

 

La manifestation bénéficie d’un accord UNIFAF pour une prise en charge dérogatoire au bénéfice des professionnels concernés, sous réserve des conditions habituelles requises pour les remboursements des actions de formation des adhérents.

 

 

 

 

Nos prochains événements

 

 

 

Notre prochain Colloque annuel en 2013

A PARIS - Espace Reuilly

 

Paris, les 29 et 30 novembre 2013

 

 

 

Formation des Psychothérapeutes

Le Ceccof a obtenu, cette année, l’agrément pour la mise en place de la formation en psychopathologie clinique, préalable à l’usage du titre de psychothérapeute. La formation comprend :

4 modules de formation théorique clinique

Développement, fonctionnement et processus psychique

Critères de discernement des grandes pathologies psychiatriques

Théories se rapportant à la psychopathologie

Principales approches utilisées en psychothérapie

Un module de stage pratique et supervision clinique

Un travail de recherche faisant l’objet d’un écrit

 

 

 

Notre prochain Colloque annuel en 2013

A Dijon

 

Les dates et le thème seront précisés ultérieurement

  

 

 

 

 

 

 

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15 novembre 2012 4 15 /11 /novembre /2012 18:07

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Conférence mardi prochain à Guéret, Creuse mardi 20 novembre 2012 sur la précocité intellectuelle, organisée par l'AFEP suivie le lendemain d'une conférence pour les professeurs d'école de l'éducation nationale avec Jean-François Laurent.
Qui sont-ils ? Comment les reconnaître, les aider à gérer leurs émotions, les cadrer à l'école comme à la maison ? Que faire devant une transgression de règles  
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13 novembre 2012 2 13 /11 /novembre /2012 15:21

Point presse :

      "Surdoués" dans le langage courant, "enfants à haut potentiel intellectuel", "EIP", enfants "précoces", enfants "Atypiques en intelligence et en émotion"...autant de dénominations pour un même sujet, pour les mêmes enfants à part entière.

"Entre le fantasme parental du petit génie et la tentation "égalisatrice" de l'Education Nationale, l'enfant précoce reste le plus souvent méconnu dans ses besoins spécifiques. Il présente des potentialités supérieures dans certains domaines et des insuffisances marquées dans d'autres. Sensibles, fragiles, la moitié des enfants identifiés comme "précoces" ne feront pas d'études supérieures ou connaîtront l'échec scolaire. Loin d'être un privilège, la précocité pose problème. Elle interpelle notre institution scolaire; perturbe les parents qui sont vite désemparés quand émergent les premières difficultés.
  • Comment identifier la précocité ?
  • Que signifient les tests de QI et quelles sont leurs limites ?
  • Comment prendre en compte les besoins éducatifs particuliers de l'enfant précoce ?
  • Vers qui chercher aide, appui et conseil ? "
 
C'est en reprenant les propos de Jean Marc Louis, l'un de nos intervenants, que je vous présente le thème de notre objectif de sensibilisation et d'information.
Enfants intellectuellement précoces :
des pistes pour une scolarité plus harmonieuse, 
des propositions pour l'épanouissement de tous.

Longtemps négligés par l'institution scolaire, ces enfants font aujourd'hui, enfin, l'objet d'une attention particulière. L'inspection d'Académie de la Creuse m'a ainsi sollicitée pour organiser une 1/2 journée d'information à l'attention des enseignants du premier degré dans le cadre des "journées pédagogiques". Aidées par l'AFEP (Association Française pour les Enfants Précoces), nous sommes parvenues à obtenir la participation de deux conférenciers de grande qualité, reconnus sur le plan national et auteurs de nombreux ouvrages sur le sujet (cf présentation jointe). Initialement réservée au premier degré, cette conférence a été ouverte au collège afin de répondre à une demande importante du corps enseignant. Aujourd'hui plus d'une centaine d'enseignants ont répondu à l'invitation et seront présents à la cette 1/2 journée. Cette formation aura donc lieu le 
MERCREDI 21 NOVEMBRE
9h-12h
au lycée Pierre Bourdan à Guéret.

Loin d'une approche élitiste, notre objectif est de faire la démonstration que les propositions bénéfiques pour ces enfants atypiques sont profitables à l'ensemble des enfants et même aux enseignants prêts à faire "autrement"...
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4 novembre 2012 7 04 /11 /novembre /2012 20:49

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27 octobre 2012 6 27 /10 /octobre /2012 07:56


    Une nouvelle fois, Franck revient à la maison avec un mot sur son carnet. Il en est au dix-huitième depuis la rentrée de septembre 2012. Vous allez me dire que cela fait beaucoup ? 32 heures de cours par semaine X par 8 semaines, cela fait donc 256 heures de cours un mot toutes les 14 heures de cours environ sans compter que le jeune est
demi pensionnaire et qu’il a pu prendre des mots pendant ce temps périscolaire….photo gigi 1
     Les parents qui le vivent au quotidien savent ce que cela signifie, les parents de moins de 35 ans aussi, les autres moins. J’explique la logique sous-jacente : Quand un jeune commet une transgression de règles, à discrétion de l’adulte, le collégien a un carnet de correspondance sur lesquels sont notés le règlement intérieur de l’établissement, des espaces pour les retards ou absences du jeune ainsi que des pages ou feuillets afin que les adultes puissent se plaindre du jeune, soit pour des raisons de travail, soit pour des raisons de discipline. Le carnet est communiqué aux familles qui le signent, le jeune montrant que ses tuteurs légaux ont bien pris bonne note du « mot ».
Mais à quoi cela sert-il ? Qui a-t-il derrière ?
     Le pari, l’hypothèse qui est posée par cette pratique qui mérite qu’on l’interroge est que si les parents sont au courant de la transgression du jeune, ceux-ci vont réussir à faire cesser ce comportement au collège, sachant qu’avant de mettre un mot sur le carnet, le professeur ou l’éducateur a déjà menacé : « Attention, si tu ne te tais pas, tu vas avoir un mot sur ton carnet ! » En sachant également que, souvent, au terme de trois mots sur le carnet, le collégien est collé deux heures.
     Nous pouvons imaginer que si l’adolescent a des comportements où il recherche le cadre au collège, on peut imaginer que c’est la même chose à la maison. Derrière tout cela, nous sommes dans une logique de menace et de répression en cas de transgression de règles. Nous sommes loin d’une logique éducative qui enseigne au jeune le comportement adapté.
    Imaginons également que le jeune rentre à la maison avec un mot sur son carnet, qu’il a deux frères plus grands que lui et que sa maman est seule, fatiguée et en difficulté dans la gestion de sa famille. Quels seront les effets de ces mots sur le moral des troupes ? Que va pouvoir dire cette mère ? Que va ressentir le jeune vis-à-vis de sa maman qui risque, une nouvelle fois, d’être bafouée dans son autorité ? Dans le meilleur des cas, elle signe discrètement le carnet en espérant que son enfant soit réprimandé par le collège et que tombent les fameuses deux heures de colle. Dans le pire des cas, elle se fait humilier par son enfant qui a pris le dessus et qu’elle n’arrive plus à contenir.
Si cela fonctionnait, cela se verrait !
     Or, nous retrouvons toujours les mêmes jeunes avec des mots sur leur carnet. Ce système répressif ne fonctionne pas avec une majorité des jeunes, mais c’est une des armes qu’a le professeur à sa disposition pour faire régner l’ordre dans sa classe et le travail consciencieux. Cela ne fonctionne pas parce que l’hypothèse des parents « contenants » est aléatoire. Et je ne condamne absolument pas les familles dont la tâche est de plus en plus difficile, comme pour les professeurs d’ailleurs : famille mono parentale, recomposée, chômage, crise économique, pauvreté, crise de l’autorité, … et j’arrête sur les boucs émissaires bien trop nombreux. Les professeurs ne peuvent pas se plaindre que les familles se mêlent de leurs affaires si, très et trop régulièrement, on leur renvoie « la patate chaude ». Voici ce que fait votre enfant (sous-entendu, ton enfant est mauvais, débrouille-toi ! mais je veux qu’il revienne meilleur demain)
     Oui, j’exagère, mais à peine. Bien sûr que le professeur a été « éduqué » prof dans la salle des profs avec ces outils mis à sa disposition. Bien sûr qu’il trouve légitime de prévenir la famille quand le jeune déborde. Bien sûr que c’est une menace qu’il peut brandir afin de contenir le jeune… Oui, oui, mais cela ne marche pas et produit des effets contraires : violence, injustice, mauvaise image de la fonction parentale, mauvaise image pour le jeune…
Mais qu’a-t-on donné à ce pauvre professeur pour assoir son autorité ? Que lui a-t-on communiqué d’autre que cette culture répressive qui fonctionne pour quelques bons élèves, qui, une fois par an, se retrouvent avec un mot, rentrent à la maison l’air penaud, se présentent devant leur père, tête baissée, rouge de honte et expliquant avec humilité la bêtise faite, le papa grondant, soutenant le collège et le professeur et le jeune retournant dans sa chambre après avoir promis qu’il ne recommencerait plus. Mais cela, c’est dans les livres comme on dit…
Que peut faire le professeur ?
Les réponses sont multiples.
    D’abord parler de lui avec l’élève, de ce qu’il voit, de ce qu’il ressent. Il peut se mettre en colère, mais avec des phrases « je ». Il parle de lui et non sur l’autre.Prendre l’élève à la fin du cours pour s’expliquer, se faire aider d’un tiers éventuellement. Oui, cela prend du temps après les cours, mais cela vaut le coup. Il faudra bien un jour dire clairement aux professeurs que leur fonction ne s’arrête pas à l’heure de cours. (Il faudra également leur fournir des bureaux dans l’enceinte du collège pour recevoir les jeunes dans de bonnes conditions)
Demander au jeune ce qu’il s’est passé pour lui, ce qu’il a ressenti, comment il pourrait faire autrement la prochaine fois. Bref, tisser du lien, chercher à comprendre pourquoi le jeune transgresse la règle souvent. Il n’existe pas de transgresseurs heureux.
    Quand le jeune a transgressé, lui proposer de réparer l’erreur commise, s’excuser éventuellement. La réparation peut être contraignante et exigeante si besoin est (préparation d’un texte, demande d’attitude parfaite, prise de parole devant les autres, travaux d’intérêt généraux en lien avec l’erreur commise, …)
De manière plus générale, le collège peut adopter une autre politique où le jeune a plus de parole : conseil des élèves, de la vie scolaire, lieu d’expression de parole, fin des exclusions de cours pour aller chez les surveillants pour des passages de relais, rencontres avec les familles.
Pour les jeunes qui ont le plus de difficultés à respecter le cadre du collège, leur adjoindre un tuteur et passer contrat sur des points réalisables.
     Pour d’autres, ce sera de poser son regard sur ses éventuelles difficultés en terme d’apprentissages scolaires et faire en sorte d’adapter son parcours afin qu’il retrouve le chemin de la réussite. Un jeune en difficulté est un jeune en souffrance et ses difficultés scolaires peuvent activer des attitudes non respectueuses du cadre.
Seul, le professeur ne s’en sortira pas. Il s’agit de prendre un virage collectif pour sortir d’un système répressif dont le carnet en est une illustration parmi d’autres. Il s’agit d’initier une autre politique au collège comme à l’école primaire ou au lycée) une logique coopérative, moins répressive avec plus d’empathie pour ces jeunes dont le passage dans l’adolescence est délicat et mérite qu’on apporte des réponses adaptées.
                  Jean-François Laurent
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24 octobre 2012 3 24 /10 /octobre /2012 12:31
    Témoin privilégié du quotidien d’un chef d’établissement secondaire (collège), je suis interpelé par sa fonction de maintien du cadre et cette fonction me semble prendre de plus en plus d’espace au collège.
Au préalable, prenons la précaution de préciser que mes analyses reposent sur des éléments qualitatifs et non quantitatifs, sur l’observation du quotidien et non sur des statistiques, l’une des méthodes ne s’opposant pas à l’autre.
Plusieurs remarques 2012-10-07 12.17.11
 - Le collège doit tenir, voire contenir les jeunes. Qui le fera autrement ? Les familles le font moins, le peuvent moins, ont moins de ressources pour effectuer cette mission de construction de l’individu par l’apprentissage des limites. Les « psy » diraient, l’élaboration du surmoi. La société au sens large le fait moins : les voisins, les éducateurs ou arbitres de sport sont contestés, la famille élargie qui n’est plus à proximité, incivilités non reprises par l’entourage …
- Tout reposerait de plus en plus sur la famille : parents, alors qu’un mariage sur trois ne tient pas, que la recomposition familiale n’a pas encore donné de place officielle au beau-parent dans la responsabilité du jeune au quotidien, que les parents n’ont plus de modèles à suivre pour élever au sens propre leurs enfants, qu’ils ont peut-être moins d’énergie alors que les jeunes de cette génération en demanderaient plus, voire la concentration d’énergie ne repose plus sur un nombre de personnes assez important.
- Les parents ont des difficultés à identifier le « non » comme un signe d’amour, de sécurité, de construction de l’individu. Lui dire « non » en fermeté bienveillante, c’est le soulager d’un poids, c’est l’aider à grandir, à conserver sa place de jeune qui n’a pas encore le poids des responsabilités sur les épaules. C’est lui dire : « je t’aime ». Pour les soutenir, il existe le collège. Mais ce mariage forcé a l’air « contre nature » ? Et pourtant, c’est une des voies indispensables à suivre. Il faut s’apprivoiser.
Revenons à notre directrice de collège qui passe beaucoup de temps à montrer aux parents comment agir envers le jeune, à redonner toute la place d’autorité aux parents, aux professeurs, aux adultes au sens large. Et parfois, c’est difficile et cela passe par l’épreuve de force avec le jeune qui n’est plus habitué à obéir, à accepter l’autorité, à prendre sa part de responsabilité dans un accrochage avec un professeur,  dans une absence de cours plus ou moins couverte par la famille.
Non, il est de salubrité publique de collaborer entre parents et corps enseignant ? Oui, mais comment ?
- En acceptant que seuls, on ne peut y arriver. Les parents comme les professeurs ont besoin les uns des autres dans une logique de confiance.
- En étant cohérent sur les limites posées et leur traitement en cas de transgression de règles.
- En étant explicite sur le règlement interne de l’établissement avec des règles qui ont du sens pour les jeunes, des règles respectées de tous, cooptées, y compris des professeurs qui doivent être exemplaires : exactitude horaire, langage, expression de la colère avec des phrases  « je » et l’expression de ses ressentis et non de jugements portés sur l’autre, arrêt des renvois systématiques de cours...
- En donnant des espaces de paroles aux jeunes avec des coins écoutes, tuteurs, place dans les différentes instances de pilotage de l’établissement, foyers.
- En proposant des rituels de passage aux jeunes : remise de diplômes, pot d’accueil, de départ, célébration de fêtes diverses, journées à thèmes…
- En stoppant cette logique compétitive de notation pour aller vers une logique coopérative d’accompagnement du jeune dans sa scolarité. L’échec scolaire est violent pour tous et en premier lieu pour les jeunes eux-mêmes. Ce qui ne veut pas dire laxisme !
- En privilégiant la sanction réparatrice plutôt que la punition qui attire d’autres punitions. (Ce sont souvent les mêmes qui se retrouvent collés ou avec des mots sur leur carnet de correspondance). Si cela marchait, cela se verrait par la baisse de la récidive. Or, ce n’est pas le cas !
Et notre directrice passe beaucoup de son temps à recadrer, reprendre des jeunes, les confronter à un « non » ferme et responsabilisant, à expliquer aux parents comment faire, à rassurer des professeurs déstabilisés. Changer de logique, ce n’est jamais simple et pourtant, c’est indispensable !
                                    Jean-François Laurent, formateur, conférencier, écrivain
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16 octobre 2012 2 16 /10 /octobre /2012 14:45
Le plus beau, le plus pur des chaudoudoux, celui qui se niche dans votre coeur, c'est le sourire d'un petit enfant, surtout quand ce petit enfant est de votre lignée. Ce sourire qui suspend le temps, ce sourire qui capte votre énergie, aspire tout ce que vous avez de bon en vous, ce sourire qui tend un lien entre vous et ce bébé, entre vous et l'univers...2012-10-13-17.25.33.jpg
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