Jean-François LAURENT
Jean-François LAURENT
Jean-François Laurent
Deux nouveaux ouvrages viennent compléter en cette rentrée scolaire la collection de Jean-François Laurent sur la précocité intellectuelle :
- Après Be APIE, plus généraliste et intimiste, Be APIE junior pour des enfants HPI de 7 à 12
ans, voici
Be APIE à l'école
qui s'adresse plus particulièrement aux enseignants et parents qui veulent des pistes pour aider leur enfant précoce dans sa scolarité, mieux les comprendre à l'école.
- Un premier roman écrit par Luis Rodriguez Cao et traduit en français :
Deux enfants, comme toi
qui s'adresse à tous les publics, avertis ou non sur une très belle histoire d'enfants précoces. Roman qui se dévore, se déguste où certains
lecteurs APIE vont se reconnaître.
Pour les commander, rendez-vous prochainement sur le site de jean-françois Laurent |
Conférence organisée par le conseil général de l'Ain et la CAF, relayée par deux travailleuses sociales qui organisent régulièrement sur le canton de Pont de Vaux des conférences débats sur des sujets éducatifs. C'est comme cela que Jean-François Laurent a répondu à l'invitation jeudi soir pour une soirée dont le thème principal était l'autorité avec nos enfants et adolescents. Salle pleine, essentiellement féminine avec la présence de deux papas et du journaliste du progrès qui est resté jusqu'à la fin de l'intervention.
Dans un climat doux et serein, J-F Laurent a appuyé sur le développement de la confiance en soi, le cadre ferme et bienveillant à avoir.
Retenons : "Poser un cadre, c'est aimer son enfant, le rassurer et lui permettre de grandir !" J-F L a expliqué également comment gérer un conflit ou une transgression de règle dans une posture de médiation tout en refusant la punition et en mettant en place des sanctions réparatrices.
- "Punir, c'est régler le passé, sanctionner, c'est préparer l'avenir !"
- "Donnons de la place à l'expression des émotions. Apprenons-leur à les reconnaître, à les écouter et les exprimer !"
" - Quand on frappe un adulte, c'est de l'agression, quand on frappe son chien, c'est de la cruauté, quand on frappe un enfant, c'est pour son bien !"
"- cadrer et donner du positif à son enfant, me^me quand tout va mal !
Une belle soirée qui s'est terminée par des questions de l'assemblée et le verre de l'amitié !
Une visite de François Hollande vient enfin de relancer la question du redoublement en France.
Quelques chiffres : 4.2% des élèves redoublent chaque année.
13.2 % des élèves ont redoublé à l’entrée en sixième
37% des élèves ont redoublé au cours de leur parcours scolaire, 21 % en Allemagne, 13% moyenne OCDE
Finlande : 2.8%, Suède : 0%
Le taux de redoublement baisse régulièrement chaque année en France. Pour ou contre le redoublement ? Il me semble que la question n’est pas binaire et une loi ne changera rien. Il me semble que la réponse est à rechercher dans la pratique des professeurs. La majorité des enseignants propose le même apprentissage de la même manière, en même temps pour la même durée, avec la même évaluation à tous les enfants. Tant que nous serons dans cette logique, le redoublement aura sa place et se justifiera.
Imaginons des sauteurs en hauteur. Actuellement, trop souvent, on leur apprend tous à courir de la même manière, de prendre leur appel de la même manière, de franchir la barre … et que pour vérifier qu’ils ont bien progressé, on place la barre pour tous à 1.50m. On retrouvera ceux qui passent aisément cette hauteur et ceux qui feront tomber la barre. On peut imaginer que certains ont besoin de travailler davantage leur technique de franchissement, d’autres leur pied d’appel, d’autres la vitesse d’approche, etc. On pourrait estimer que la norme est à 1.25m (hauteur totalement fictive) et mesurer chacun selon ses progrès, prévoir des temps de consolidation, de perfectionnement, d’entraide, voire pour les meilleurs d’autres activités et valider le parcours de chacun. Cette compétence serait retravaillée l’année suivante jusqu’à validation définitive, cela sans redoubler une année. Les professeurs d’EPS l’ont bien compris et pratiquent déjà de cette manière.
Quand un enseignant intègrera que les élèves utilisent des stratégies différentes, arrivent avec des acquis différents, ont besoin d’une durée différente pour apprendre, ne peuvent pas apprendre la même chose en même temps, qu’ils n’auront pas les mêmes résultats au final… Quand on acceptera des parcours différenciés, davantage de coopération entre les jeunes apprenants, des évaluations différenciées, alors la question du redoublement ne se posera plus.
Une des réponses est donc à chercher dans la gestion de l’hétérogénéité. Plus une classe est hétérogène, en plaçant les jeunes dans des situations de coopération, en leur donnant confiance en eux, en proposant des situations complexes d’apprentissage (réaliser un dossier, une lettre, résoudre un problème plus ou moins complexe, une expérience scientifique… l’échec scolaire reculera et tout naturellement le redoublement n’aura plus lieu d’être.
Jean-François Laurent