Bonjour,
C'est devant une salle pleine que Jean-François Laurent a donné une conférence sur :
"Etre parent ou enseignant d'un enfant intellectuellement précoce"
organisée par L'ANPEIP des Alpes Maritimes. La conférence s'est ouverte sur un mot d'accueil de son président puis Jean-François Laurent a débuté sa conférence avec
un hommage appuyé pour Monique Binda, présente dans la salle, hommage à son oeuvre, son action autour de la précocité intellectuelle depuis de longues années. De nombreux professionnels
(professeurs, psychologues...) étaient présents dans la salle avec des parents venus mieux comprendre ces enfants atypiques que J-F Laurent appelle : APIE.
- Jean-François, alors, cette conférence ?
- Un peu particulière avec la présence de Madame Binda que je n'avais jamais rencontrée, plaisante et enrichissante parce que je suis sur mes sujets de
prédilection.
- Vous pouvez développer ?
- Ma spécificité sur ce sujet de la précocité intellectuelle se situe au carrefour de la famille et de l'école. Je suis à la fois parent, beau-parent et enseignant
avec des enfants APIE, des adultes APIE. Le thème de la conférence se situait à ce carrefour.

- Comment vous situez-vous par rapport à des personnes comme Olivier Revol ou Jeanne Siaud-Facchin ?
- D'abord, ce sont des personnes qui réalisent un magnifique travail, d'excellents conférenciers. Quand je débutais sur le sujet il y a 15 ans, j'ai du aller
écouter au moins trois fois Jeanne en conférence. Olivier, j'ai la chance de le connaître. C'est un homme de grande humanité avec une grande maîtrise. Nous avons également un point commun : nous
écrivons et publions sur ce sujet avec des angles d'attaque différents. Nous ne sommes pas en concurrence, mais en complémentarité. Il me semble également que nous nous appuyons sur des valeurs
communes.

Ce sont des soignants. Moi, je suis un éducateur. Nous parlons, théorisons, expliquons, racontons au regard de nos parcours bien
différents et complémentaires. Moi, je travaille sur les émotions, l'école, la pédagogie, ce qui est du registre de l'autorité. Comment faire avec ces jeunes ? J'essaie d'apporter des pistes de
réponse, des éclaircissements.
- Que disent les personnes qui assistent à vos conférences quand ils ressortent ?
- Ce que me rapportent les organisateurs ou les témoignages que m'envoient les gens par mail, c'est qu'ils se sentent déculpabilisés. Je leur
donne de l'énergie, ils ont des pistes pour mieux comprendre leurs enfants, leurs élèves. Ils se disent qu'ils sont normaux. Certains comprennent mieux leur vie et leurs choix. Quand j'évoque le
risque des pervers, certains sont bouleversés. Je ne donne pas de leçons, je me place à côté d'eux et nous voyageons ensemble. Je témoigne de mon expérience. Le public doit passer un bon moment
et repartir avec des idées, de l'énergie, de la joie. Je pointe là où "ça gratouille"
- C'est à dire ?
- Souvent, on traite de nos enfants pour éviter de parler de nous-mêmes. Comment un APIE vit dans l'intimité, ses souffrances, ses ressources...
- Vos projets pour la suite ?
- Je vais continuer ces cycles de conférences. C'est un exercice qui me plaît. D'ici la fin de l'année scolaire, je me déplace à Tarare,
Bourg-en-Bresse, Orthez, Montpellier. Je prépare le calendrier de l'année prochaine. Je souhaite prendre du temps d'écriture pour au moins deux autres ouvrages sur le sujet des APIEs.

- Comment font les personnes qui souhaitent vous contacter ?
- Elles m'écrivent sur ma boîte mail à
jean-francois.laurent@hotmail.fr ou par téléphone au
06.11.70.32.24.
- Pour une conférence, vous visez quel public ?
- Les associations de parents d'élèves, de parents d'enfants IP, les mairies, les établissements scolaires directement.
- Tout le monde a -t-il les moyens de faire venir J-F Laurent ?
- Oui, avec les organisateurs, nous cherchons la possibilité qu'ils puissent redorer leur trésorerie.
Ce n'est pas l'argent qui me fait sillonner la France. Si les organisateurs ont des fonds institutionnels ou sont sur fonds propres, démarrent leur association, sont petits ou grands, nous
trouverons un engagement gagnant / gagnant. Je veux être accessible à tous et non pas seulement à ceux qui en ont les moyens. Bon... je dois vivre aussi, mais on trouve toujours un bon compromis
pour tous.
Merci Jean-François et à bientôt